Après avoir échappé à un arrêté municipal devant conduire à son euthanasie, le chien de berger Dolmen, au chenil depuis deux mois à Saint-Brieuc car considéré comme étant agressif, a finalement été rendu à sa propriétaire.
Un « accord entre les deux parties » a donc été trouvé récemment selon l’avocate de la propriétaire du chien, Me Troude. Dolmen, rappelons-le, est ce berger mâle de race Tervueren contre lequel la municipalité de Saint-Brieuc avait pris cet été un arrêté autorisant la société Chenil service à l’euthanasier, avançant de « multiples agressions » pouvant être imputées aux crocs du toutou. La maîtresse de l’animal, soutenue par l’association briochine Breizh Patounes, s’était immédiatement mobilisée.
« Un traumatisme »
Aujourd’hui, la maîtresse de Dolmen a de son côté « spontanément » décidé de suivre un stage avec un comportementaliste. « Il faut rappeler qu’elle a adopté ce chien à trois ans, et qu’il était battu par son ancien maître, explique Me Troude. C’est un traumatisme qui explique une partie de ses réactions lorsqu’il est surpris. »
De multiples agressions lui sont imputées.Un passant mordu (1 des agressions)
Car c’est évidemment la dangerosité du berger mâle qui est au coeur du débat. « On ne recense que deux faits, qui ne sont pas contestés par ma cliente », défend son conseil. Le premier date de 2014 : « Une morsure au mollet droit, susceptible d’entraîner deux jours d’incapacité totale de travail ». Le second date du 16 juin 2016. Ce jour-là, le chien, en laisse, avait échappé à la vigilance de sa maîtresse au sortir de son immeuble, situé au centre-ville de Saint-Brieuc. Il avait alors mordu un passant. « Même si c’est dommageable pour les victimes, on ne parle pas de faits graves », tempère l’avocate, pour qui « l’euthanasie est une réponse complètement disproportionnée ». Et de citer plusieurs décisions de justice clémentes au sujet de chiens techniquement plus imposants, ayant causé de sévères blessures au visage. « Le code civil a été modifié. Et les chiens ne sont plus juridiquement des objets. Ce qui conduit les juges à examiner minutieusement ces affaires », plaide-t-elle.
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